Colloque organisé par l'association A.J à Nantes le 21 mai 2011, extrait de l'intervention d'Alain Busschaert sur le thème "Musique du son et du verbe - Impact sur le psychisme humain". La vérité, les preuves.
Les différentes étapes de l'évolution des jeunes et "l'enseignement musical", le meilleur et le pire
Lors de cette conférence débat, sont abordés en principal les sujets suivants :
Apport de la formation musicale dans le développement des capacités d'attention, de mémorisation et d'analyse, sens de la rigueur et de l'esthétique.
Le goût musical ? La force d'impression et de suggestion de l'expression musicale.
La musique des jeunes...
De quels jeunes parlons-nous ? De quelles musiques parlons-nous ?
L'insouciance? L'inconscience ? Et l'oppression médiatique dans la formation puis l'exploitation des goûts musicaux des jeunes. L'importance des résonances ou fréquences familiales dans les choix musicaux et leurs conséquences. Rôle de la musique dans les difficultés scolaires. La musique principe ordonnateur de l'esprit...
La musique et le développement de l'adolescence
"Eveil à l'impact musical par la suggestion réitérée"
Lors de cette conférence débat, sont abordés en principal les sujets suivants :
Qu'entend-on par musique ?
Le mécanisme de la réception musicale, les effets de l'expression musicale sur un plan psychophysiologique. La dépendance, la référence musicale et leurs conséquences sur le développement de l'adolescent.
Pourquoi et comment certaines formes musicales peuvent entraîner un désordre psychologique et avoir un impact négatif quant à la motivation nécessaire à la réussite scolaire ?
Les relations affectives musicales peuvent-elles engendrer la prise de drogue ?
La musique en question(s)...
La conférence se construit et se développe à partir des questions du public.
1/ La musique... quand ils n'ont plus que cela.
2/ Musique et manipulation des jeunes
Monde sensible et subjectif, en opposition au monde intelligible et social...
"MATIERE VIVANTE", l'expression musicale - dont on pense communément qu'elle n'est que l'art des sons - sait extraordinairement, par son pouvoir de suggestion et de séduction, accaparer un esprit, et plus spécialement lorsque celui qui l'écoute est en quête de références...
Ce thème de conférence, traite de la solitude et des incertitudes des adolescents, où seule la musique, quand ils n'ont plus que cela, semblerait devenir l'essentiel de leur communication et communion affective.Avec toutes les conséquences appropriées à ce type de situation.
Il a pour objectif de prendre conscience de l'impact musical par la suggestion réitérée. Car selon leur forme et les idéologies qu'elles véhiculent, avec les paroles les accompagnant, certaines musiques peuvent entraîner ou aggraver de sérieuses pertes de repères.
Les jeunes ne choisissent pas "LEUR" musique!C'est un genre plus qu'un autre , qui s'imposera à eux. Les orientant trop souvent vers de nouveaux modèles existentiels, allant à l'encontre de ceux qu'avaient voulu leur donner l'environnement familial et la société.
En aparté: Que les débuts de preuves à suivre, témoignant du bien - fondé de cette proposition de conférence, sensibilisent l'opinion publique, dont les principaux dirigeants de la Culture et de l'Education Nationale sur l'urgence d'informer et de prévenir!
Les A.D.F.I. : Associations de Défense des Familles et de l'Individu ont publié, il y a quelques années une plaquette avec le soutien du Secrétariat d'Etat chargé de la Jeunesse et des Sports sur les "SECTES" Quel rapport entre l'influence des sectes et le conditionnement musical ? Ou quel rapport entre le conditionnement des sectes et l'influence musicale?
Reprenant certains arguments de cette plaquette de prévention contre les sectes, je cite:
SEDUCTION: Prétendant répondre à tes aspirations, à tes questions, elles se présentent à toi sous un masque séducteur! QUEL RAPPORT AVEC LA MUSIQUE?
DESTRUCTION: Les sectes créent une dépendance, anéantissant ton esprit critique QUEL RAPPORT AVEC LA MUSIQUE?
PROGRAMMATION: Les sectes ne jouent pas sur l'intelligence, mais sur les émotions. elles remodélent l'adepte selon les normes du groupe. ELLES FONT DE LUI UN INCONDITIONNEL A SON INSU!
ET LA MUSIQUE?
Avec CHRISTIAN BEAUBERNARD, Docteur ès Sciences, neurophysiologiste, chargé de l’enquête lancée auprès des parents d’enfant suicidé regroupés au sein de l’association.
Et ALAIN BUSSCHAERT, Ex-Professeur à l’Ecole Normale de Musique de Paris, musicologue, Conférencier en psychologie musicale.
Sujet : « CIRCONSTANCES ET INFLUENCES : « LA MUSIQUE EN QUESTION ».
DOCTEUR CHRISTOPHE FAURE, Psychiatre, auteur du livre « vivre le deuil au jour le jour » (Albin Michel). Sujet : « LE DEUIL DE CEUX QUI RESTENT ».
PHARE Enfants-Parents est une Association de prévention du mal-être et du suicide des jeunes.
INTERVENTION D’ALAIN BUSSCHAERT
DOCUMENT DIVULGUE A TITRE INFORMATIF ET PREVENTIF
Après le texte de la conférence, témoignages de jeunes ( tests d’écoutes musicales et libre expression… ! )
Thérèse HANNIER m’a confié une bien délicate mission.
D’après les questionnaires qu’elle m’a communiqués, il s’agissait pour moi, d’évaluer l’influence éventuelle de la musique, ce d’une manière directe ou indirecte, comme l’une des causes conduisant à l’acte suicidaire.
Présentation de l’intervenant
En préambule, et avant de prendre position dans ce dossier, j’ai pu lors d’une longue expérience de plus de 10 années passées au contact direct de jeunes adolescents en classes de collège et lycée, prendre définitivement conscience de l’impact, voire de l’emprise que pouvait avoir sur ceux-ci, l’expression musicale. Preuves et témoignages à l’appui.
Parallèlement, j’ai effectué des études et recherches sur les effets de la musique au plan psychophysiologique. Ayant en plusieurs circonstances, confronté mes recherches avec le Docteur NGHIEM (Ancien Interne des Hôpitaux de Paris, Ancien Assistant de Biophysique à la Faculté de Médecine de Paris et Cardiologue) ; auteur récemment d’un livre intitulé « MUSIQUE INTELLIGENCE ET PERSONNALITE » Ed. Godefroy De Bouillon.
A PROPOS DES QUESTIONNAIRES
Sur le plan statistique, comme l’exprimait dans son rapport M. Beaubernard, j’ai constaté, au même titre que celui-ci, que le mot musique était le plus cité dans le questionnaire rempli par les parents au chapitre « Goûts et Loisirs ».
Pour autant, il n’y avait pas lieu d’en tirer des conclusions hâtives et sans fondement. D’autant que les questions n’étaient pas suffisamment précises et les réponses pas assez développées et approfondies pour permettre de juger l’importance que pouvait avoir eu la musique dans la vie des disparus. Rarement ont été indiqués les styles et fréquences d’écoute.
Pourtant, il eût été intéressant de le savoir, car les deux notions « style » et « fréquence » ont une importance capitale sur le plan des impressions imposées par l’expression musicale et ce, par la suggestion réitérée.
CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LA MUSIQUE
LA MUSIQUE PEUT-ELLE EXERCER UNE INFLUENCE SUR L’ETRE HUMAIN ?
Monde sensible et subjectif, en opposition au monde intelligible et social… « MATIERE VIVANTE », l’expression musicale- dont on pense communément qu’elle n’est que l’art des sons- sait extraordinairement, par son pouvoir de suggestion et de séduction, accaparer un esprit, et plus spécialement lorsque celui qui l’écoute est en quête de références.
Tous les spécialistes en la matière s’accordent sur le principe que la musique modifie un état affectif existant ou le renforce ! Je considèrerais ce propos en ajoutant le verbe « amplifier ».
En effet, la musique peut amplifier un état affectif existant ! J’aurai dans mon analyse l’opportunité de revenir sur ce sujet.
Prenant également en compte l’avis des psychanalystes… : « l’expression musicale apparaît comme un révélateur de ce qu’il y a de plus profond et de plus spontané dans l’homme : plongeant ses racines dans l’inconscient, elle parle directement à la part d’irrationnel que chacun porte en soi… ».
« La musique est dotée d’une extraordinaire puissance émotionnelle. Elle laisse rarement insensible. Certains morceaux procurent un sentiment d’apaisement et de sérénité. D’autres au contraire, déclenchent des réactions impulsives, parfois violentes… » (Les deux extraits proviennent de SCIENCE ILLUSTREE n°6 en date de JUIN 1993).
J’ajoute, pour ma part, que la musique a la faculté de faire ressurgir de l’inconscient différentes séquences émotionnelles suggérant à l’esprit : images, pensées, souvenirs, et de susciter l’évocation de situations vécues du passé, dont certaines douloureuses, se réaniment lors des écoutes. D’où des tensions parfois incontrôlables et insupportables.
CE QU’IL FAUT SAVOIR DE L’INFLUENCE MUSICALE
La musique dès son origine est un langage supérieur, non celui de la raison et de la vie quotidienne, mais celui des grandes forces mystérieuses qui animent l’homme…
Chacun sait que Mozart ne suscite pas les mêmes émotions que Wagner…
Bouillonnement d’émotions, de sentiments, et d’idées, la musique s’inscrit dans la vie affective mais aussi dans le mouvement de ses potentialités créatives. La musique provoque l’effervescence.
Elle ouvre les chemins du rêve et transporte vers des mondes idéaux.
Elle est souvent l’occasion d’une évasion vers des univers meilleurs.
Elle est alors l’occasion d’une fuite devant une réalité monotone, ennuyeuse, voire pénible au point d’être insoutenable, intolérable.
Par l’exaltation de nos sentiments, elle est capable d’exciter notre imagination et de nous faire parvenir aux frontières de l’extase. Puis, elle nous abandonne et nous laisse cruellement retomber dans le réel…
Du savoir envoûter ou imprégner fortement une personnalité qui se recherche, en lui permettant de se « découvrir » au moyen de sensations, d’impressions et de représentations nouvelles, voire d’idéologies nouvelles, à travers les textes emmagasinés, elle peut également créer une forme de dépendance de l’esprit conditionnant un idéal de bien-être expliquant ce besoin de retrouver un pseudo-équilibre d’un moment à travers des écoutes réitérées.
L’emprise par imprégnation, peut alors s’avérer dangereuse.
Tel genre de musique détermine la mélancolie, autre la mollesse ; celui-ci encourage l’abandon, cet autre le contrôle de soi, tel autre encore éveille l’enthousiasme et ainsi de suite…
Il est nécéssairede prendre conscience que la musique, quelle qu'elle soit éveille tout d'abord certaines impressions ou sensations, puis émotions et sentiments. Il est bon également de comprendre qu'à des degrés divers les mêmes émotions et sentiments sont toujours sollicités par les mêmes compositions.
En les renouvelant un certain nombrede fois, celles-ci (les formes émotions-sentiments), s'intégrent dans le domaine de l'esprit, tel un rituel affectif de l'existence intérieure.
D'autre part, la musique agissant sur l'esprit et sur les émotionspar le truchement de la suggestion, nous reflétons inconsciemment la forme émotive que décrit un morceau donné.
A travers les informations mises à ma disposition, ma démarche a été la suivante: dans un premier temps, j'ai collationné les divers témoignages relevés dans les questionnaireset pu établir, assez rapidement, des rapprochements entre certaines situations évoquées dans ceux-ciet les témoignages engrangés lors de mes expériences, tests d'écoute et interrogations auprès de plus de 6000 jeunes dont 4000 copies conservés précieusement depuis mon passage en collège et lycée.
J'ai écartéd'entrée 50 questionnaires où aucune information ne me permettait d'affirmer que la musique avait un rôle important ou prépondérant dans la vie de ces jeunes.
Restaient 19 questionnaires que j'ai classé en trois catégories.Ainsi, huit questionnaires laissent apparaître plus que des suspicions fortes, l'évidence!
Un contact régulier avec la musique, et apparemment un phénomène de dépendance.
Quatre questionnaires dans la catégorie des suspicions modérées. Eléments par expérience...
Sept questionnaires qui méritaient d'être approfondis.
D'autre part, et cela me semble très important: des huit questionnaires "références" de la première catégorie, il ressort que les suicidés sont très souvent des jeunes: un jeune de 20 ans,un autre de 19 ans, trois de 18 ans, deux de 16 ans et l'un de 15 ans.
Il serait trop long d'analyser questionnaire par questionnaire.
Ce qui, cependant, m'eut permis d'expliquer, au cas par cas et selon mon interprétation, le rôle qu'eut la musique, dans les mois précédant le suicide de ces jeunes.
Succintement, j'exprimerai ceci:
Certains à l’évidence, eu égard aux commentaires formulés, étaient en état dépressif : tristesse, manque d’intérêt, difficultés de concentration, problème d’endormissement, agressivité passagère, perte d’appétit, etc…
Plusieurs témoignages insistent sur l’écoute régulière de musique en solitaire.
Certains jeunes avaient besoin d’aide, de compréhension, de repères. Des réponses à leurs maux.
Le contact musical dans l’isolement semble avoir compensé le manque de compréhension et d’écoute de leur environnement. La musique les a en quelque sorte accompagnés et soutenus un temps dans leur désarroi (une forme de thérapie musicale inconsciente).
Mais celle-ci, malgré son pouvoir, ne peut suppléer l’ensemble des manques, l’absence de réalisation des desseins humains dans leurs diversités et leurs exigences. A l’occasion, il se peut que la musique ait un effet contraire et qu’elle plonge les individus un peu plus dans leur désarroi. Les jeunes avaient besoin d’aspirations sociales et morales, de participation et de communions affectives.
Partant du principe que la musique peut renforcer ou amplifier un état affectif existant, on peut se poser la question –quand celui-ci est de caractère dépressif- de savoir si l’on doit prendre le risque, -ce, de façon inconsciente-, de le renforcer ou de l’amplifier ?
On peut rétorquer- et ce serait de bon sens- que la musique épouse la forme ayant valeur protectrice et consolatrice.
C’est l’un des principes de la musicothérapie. Capter l’état affectif du patient et lui trouver musicalement sa correspondance. Mais en consultation le « traitement » est défini et contrôlé par un spécialiste.
Dans son isolement un jeune écoute « sa musique « !!! Et, ça lui change les idées !!!
De quel « ça »parlons-nous ?
Tout un chacun peut avoir connaissance de l’influence de l’inconscient, dont on sait qu’il détermine les choix…
Je voudrais, pour conclure ce chapitre, lire trois extraits de témoignages de jeunes dont j’ai eu la charge en Collège.
Témoignage que des jeunes disparus auraient pu m’écrire s’ils m’avaient eu comme professeur…
« Ce que j’aime en la musique, c’est qu’elle est indulgente. Elle nous accepte comme l’on est, bien que nous ne l’acceptons que sous certaines formes. C’est la seule qui m’accepte telle que je suis et qui me comprend »… ( une élève de 15 ans).
Second témoignage après un test d’écoute à commenter (élève de 15 ans) :
« …en écoutant Bob Dylan, je me sens heureuse cela me provoque un bien-être* en moi-même. La musique est calme et douce. Je trouve dans sa musique un réconfort. Lorsque je me sens mal en point, elle me rassure et me fait prendre confiance en moi, je m’évade, elle m’apporte du plaisir »…
Troisième témoignage à réfléchir (élève de troisième, même test) :
« … j’écoute cette chanson pour pouvoir m’évader du monde qui m’entoure…En général, quand je suis énervé ou quand j’en ai plein la tête, j’écoute cette musique. Cela me détend* et je me sens bien car j’oublie tout, et je me laisse envoûter par elle. J’ai l’impression de m’envoler dans un autre monde.
Celui-là, le l’imagine complètement et je me sens bien dedans. Mais quand j’arrête la musique, je retombe dans ce monde de peur et d’agression »…
La musique par son impact psychophysiologique favorise l’hypotomie (premier stade de la relaxation musculaire) la régularisation des rythmes biologiques, elle facilite l’acquisition d’un meilleur contrôle tonico émotionnel.
La détente ainsi obtenue provoque un sentiment de bien-être, une disponibilité nouvelle, elle ouvre à une communication interpersonnelle intérieure.
La musique est alors plus qu’élément de détente, elle a un pouvoir thérapeutique.
Il me semble à présent assez clair, à la suite de cette analyse, que de l’écoute musicale régulière dans l’isolement, cette espèce de fuite progressive dans le rêve et l’irrationnel, peuvent découler des effets négatifs, écoute solitaire à laquelle peut s’ajouter petit à petit un manque d’échanges dans le cadre familial, (le jeune devenant plus facilement irascible et semblant inabordable)…, il n’y aurait plus qu’à constater à la fois une baisse d’activités et des résultats médiocres dans le cadre scolaire pour affirmer qu’il y a pertes de références et d’équilibre.
Ces écoutes musicales prolongées, à répétition et dans l’isolement sont autant de signes « avant-coureurs » d’un mal-être ou tout au moins de perturbations psychologiques.
Toutefois, il serait dangereux de croire que tout jeune s’isolant un moment pour écouter de la musique est systématiquement en péril. Il faut bien se garder de généraliser et observer au cas par cas !
La difficulté pour un profane étant de déceler les nuances…
Plus grave ! Toujours en comparant mon expérience et l’étude des questionnaires, j’ai noté à travers ceux-ci que certains jeunes avaient adopté un système de pensée, d’inspirations, de références à travers leur « culture musicale »…
L’expression musicale est une expression humaine, l’être humain à travers la musique exprime ses différences. C'est-à-dire que le positif et le négatif caractérisant l’être humain s’expriment à travers la musique. Comme toute forme de relation humaine, la musique a bien évidemment une incidence dans la structure d’un jeune adolescent, en voie de développement.
Nous savons que l’adolescence constitue un vaste chantier à partir duquel va se déterminer une personnalité avec pour fondations l’enfance dans son contexte socio-familial. Et il est absolument primordial que les « ouvriers » travaillant sur le chantier soient d’une extrême qualité afin que l’édifice grandisse dans la qualité, la solidité et la beauté.
Et en ce qui concerne l’édifice humain dans la sérénité…Me suis-je fait bien comprendre ? Il est évident que la sérénité n’est pas contenue dans toutes les musiques.
Selon leur forme et les idéologies qu’elles véhiculent, avec les paroles qui les accompagnent, certaines musiques peuvent entraîner ou aggraver de sérieuses pertes de repères, même si ceux-ci ont été donnés aux jeunes par leurs proches que ce soit dans l’environnement familial ou la société. De graves conséquences, dont on n’a pas toujours conscience sur le plan psychophysiologique peuvent en découler.
Je désigne ici certains groupes ROCK et HARD-ROCK et leurs thèmes favoris sur la violence, le désespoir et la mort.
Il y a lieu par ailleurs de ne pas uniquement penser qu’un excès de violence intérieure trouve systématiquement sa correspondance dans la musique agressive et qu’à ce titre, elle a un rôle exutoire. Théorie chère à Madame DARDART, musicologue en milieu hospitalier.
Mais, c’est très souvent l’inverse qui se passe : certains jeunes, plus vulnérables, puisent une certaine énergie que l’on pourrait qualifier de psychique au contact de certains « noyaux durs » de l’expression musicale à effets dynamogéniques.
Ce qui explique ce besoin de « prises » régulières, avec le baladeur avant d’entrer à l’école, lors des récréations, puis deux à trois heures et parfois plus dans la soirée. Cette énergie pourrait être profitable si elle était canalisée, ce qui n’est pas souvent le cas…
J’ai pu observer des mutations assez spectaculaires lors de mon expérience en collège. J’ai alors à travers mes cours eu un rôle exutoire où les jeunes ont pu se libérer et s’exprimer en toute impunité et dans la confiance !
D’où les témoignages que je détiens.
Je vous précise qu’il m’est possible d’expliquer les conséquences de ces écoutes au plan physiologique, mais, ce n’est pas le propos aujourd’hui…
Sachez qu’il faut prendre conscience que la musique s’impose à leur esprit, comme un guide, une voie, une foi. Et particulièrement aujourd’hui avec les moyens techniques qui permettent des écoutes fréquentes, en tous lieux, à tout moment. Et quand certains jeunes « adeptes », adoptent et vivent l’idéologie satanique…ou s’identifient à quelques « sous-doués apocalyptiques » de l’expression humaine, par exemple, à travers l’expression musicale…C’est grave, c’est trop grave ! J’en connais les conséquences avec des cas très précis.
C’est d’ailleurs ce que révèle un questionnaire ou plutôt la lettre qui l’accompagnait, celle d’un jeune de 16 ans laissée à ses parents avant de se suicider :
"…Je veux une incinération de SATAN faite par un prêtre SATANIQUE Je veux être brûlé avec mes trucs d’IRON MAIDEN
etc…."
Dernières inspirations, dernières pensées…
Dernier appel, dernier rappel…
IRON MAIDEN particulièrement malade, est l’une des références HARD-ROCK, et ce n’est pas le seul !
Eh oui ! la musique a changé les idées de ce jeune. « ça »… a bien œuvré ! mais quelle œuvre… !
EN CONCLUSION :
Il est impossible à tout un chacun de savoir avec exactitude ce qui est déterminant dans le passage à l’acte suicidaire.
Personnellement, je pense que l’acte suicidaire résulte d’un long cheminement émaillé de fissures et de cassures non résorbées entraînant l’écroulement de l’édifice humain.
A la question : la musique peut-elle avoir une influence directe sur les circonstances suicidaires ?
Si des similitudes existent, comme l’expérience le prouve, il n’y a pas de réponses toutes faites ! Je prône la prudence ! Mais l’étude mérite d’être poursuivie.
Les individus, les problèmes, les musiques, les signes avant-coureurs, sont multiples…Partant, la manière de les appréhender est différente.
Je suis plus affirmatif, quant à une incidence indirecte…mais ô ! combien présente et pressante au regard de mon analyse.
Des solutions de prévention existent. Elles sont à appliquer au cas par cas, avec circonspection et humilité. La principale, et plus globalement, passe par une information objective auprès des parents et des jeunes sur les conséquences d’une consommation excessive de certaines musiques.
COMMANDE de textes de conférences PHARE Enfants-Parents ou enregistrements
- Conférence-débat du 26 juin 1992 (durée de 4 heures) :
« L’autodestruction des jeunes, une fatalité ? »
Comment lutter contre le mal de vivre des jeunes ?
- Conférence-débat du 18 juin 1993 (4 heures)
« L’interprétation du geste suicidaire des jeunes »
Avec Luce JANIN-DEVILLARS, enseignant-chercheur,
Guy BENAMOZIG, psychanalyste, Patrick BAUDRY, sociologue
- Conférence du 18 octobre 1997 (4 heures)
Présentation de l’étude réalisée auprès des parents d’enfant suicidé »
Par Christian BEAUBERNARD, Docteur ès sciences
« circonstances et influences musicales »
par Alain BUSSCHAERT, professeur de musique, musicologue
« le deuil de ceux qui restent »
par le Dr Christophe FAURE, psychiatre
- Conférence du 4 décembre 1998 (2 heures)
« crise d’adolescence ou crise de société ? »
Dr Michel POUQUET, psychanalyste et le Dr Anne SACHSE, psychiatre.
- Cassette-vidéo :
Enregistrement de l’émission « D’UN MONDE A L’AUTRE »
de Paul AMAR, diffusée sur France 2, le 2.2.1998.
PHARE ENFANTS-PARENTS 13 rue Caumartin 75009 PARIS
Téléphone : 01 42 66 55 55